Vers une plus grande accessibilité du web

En quoi Océane Consulting, partenaire de Capgemini dans le cadre du marché d’assistance à maîtrise d’ouvrage de l’UGAP, aide-t-il les clients ?

Nous proposons une offre à 360° afin d’accompagner nos clients dans leurs problématiques d’accessibilité numérique. Celle-ci se décline en quatre grands volets : sensibiliser et former, accompagner et conseiller, industrialiser et enfin développer de façon accessible.

Dans le cadre de cet accompagnement, il faut analyser le niveau d’accessibilité numérique des sites concernés. Pour cela, nous associons deux méthodes : l’outil de test automatique « Tanaguru Engine » et l’audit manuel.

L’outil « Tanaguru Engine » permet d’auditer 20 à 30 % des critères d’accessibilité d’un site. Il permet d’obtenir une vision partielle du niveau d’accessibilité. Le client obtient donc une tendance. Cet outil est également utile aux développeurs pour tester le code développé de façon continue.

Il est ensuite nécessaire de réaliser un audit complet. L’auditeur passe en revue l’ensemble des critères du RGAA (1), sur un nombre de pages défini avec le client en fonction du niveau de complexité de son site.

Puisque chaque site est voué à évoluer au fil du temps, l’accessibilité numérique n’est qu’une photographie à un moment donné. C’est donc aussi un travail qui s’organise tout le long de la durée de vie d’un site. En effet, les clients sont amenés à créer des nouvelles interfaces (intranet, extranet, web…) donc réfléchir avec nous à une stratégie sur le long terme est essentiel. C’est pourquoi nous les accompagnons, si besoin, dans la mise en place d’un schéma pluriannuel.

Quelles sont les règles que les entreprises et le secteur public doivent respecter ?

En termes d’accessibilité les règles sont de 2 types. En Europe, La norme EN 301 549 a été mise à jour en 2018 pour inclure les nouveaux critères WCAG 2.1 (2) . Elle concerne non seulement les contenus et applications web, mais également les logiciels (y compris applicatifs) et applications mobiles.
En France, le RGAA signifie « Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité ». Il s’agit des standards français, proche des WCAG internationales. Il permet de mettre à jour l’article 47 de la loi 2005-102 pour l’égalité des droits et des chances qui étend à présent l’obligation légale aux entreprises privées (dont le chiffre d’affaires est supérieur à 250 millions d’euros) et aux administrations.

Sous quelles autres formes accompagnez-vous vos clients ?

Nous réalisons des formations et des sessions de sensibilisation à la fois pour les métiers et pour la technique afin, notamment, de favoriser les bonnes pratiques. Nous proposons ainsi des formations à l’accessibilité numérique pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de production des services numérique. Il est essentiel de rappeler que la prise en compte de l’accessibilité est bien moins coûteuse lorsqu’on la prend en compte dès le début du projet plutôt que de devoir la corriger à postériori.

Pour un client passant par le vecteur UGAP-Capgemini, quels sont les bénéfices ?

Il n’a pas besoin de lancer un appel d’offre sur les marchés publics. Il peut bénéficier d’une procédure simplifiée et lancer son bon de commande rapidement. Ce process permet de faciliter la phase d’avant-vente par une contractualisation simplifiée.

Pour les acteurs des services publics, il existe une obligation légale…mais des freins demeurent. Quels sont-ils et comment les lever ?

Les principaux freins sont le coût humain et le coût financier pour la mise en place de sites accessibles. Certes, il existe une volonté d’avancer et de répondre à l’enjeu sociétal mais la réalité montre qu’il y a encore fort à faire. L’obligation juridique ne suffit pas à faire progresser la situation. Des sanctions existent mais elles ne sont pas suffisamment motrices. Une réelle volonté et implication de la Direction sont indispensables. Cet engagement est pris en compte dans le schéma pluriannuel des entités.

Ces sanctions ont-elles un effet incitatif ou dissuasif  ?

Plus que les sanctions possibles, ce sont plutôt les actions de la direction interministérielle du numérique et notamment la publication de l’observatoire de la qualité des démarches en ligne de l’État qui ont largement motivé les administrations. Le fait d’afficher un taux de conformité et de pouvoir comparer les services entre eux a mis en exergue leurs niveaux d’accessibilité et a largement accélérer les publications de déclarations d’accessibilité.

Les sanctions (20000 euros par site et par an) ne sont significatives que pour les très grosses entités, mais sommes toutes de façon relative vis-à-vis de leur budget.

Selon vous, comment peut-on progresser ?

L’enjeu primordial est de sensibiliser tous les acteurs d’une organisation : Direction Générale, équipes métiers et informatiques ; et de mettre en place un réel processus de prise en compte de l’accessibilité dans l’organisation. C’est pourquoi Océane Consulting propose des cursus de sensibilisation et de formation ainsi qu’une offre d’accompagnement adaptée à l’ensemble des administrations ou des entreprises.

Guilain du Couëdic
Président Océane Consulting

Frédéric Halna
Directeur, Consultant en accessibilité Web

Tanaguru, l’accessibilité du web, simplement.

[1] RGAA : Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité, référentiel français pour l’accessibilité numérique

[1] WCAG : Web Content Accessibility Guidelines, référentiel international pour l’accessibilité numérique. La version 2.1 est la version la plus récente de ce référentiel.